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cahiers du cinéma - Page 4

  • Cahiers du Cinéma vs Postif (1984)

    Suite du flashback.

     

    cdc359.jpgPOS276.JPG1984 : La consultation des couvertures et des sommaires de l'année permet de découvrir une nouvelle fois de nombreux points de convergence entre les deux revues rivales. A l'occasion des sorties de leurs films respectifs, Maurice Pialat, Philip Kaufman, Francis Ford Coppola (Rusty James), Sergio Leone, Wim Wenders, Jerzy Skolimowski, Milos Forman, Michael Radford se voient gratifiés de chaque côté d'un entretien et/ou d'une étude en bonne place.
    Les Cahiers publient les propos de Georges Rouquier (Biquefarre), de Jacques Doillon (La Pirate), de Michel Serrault, de James Stewart, de Jane Birkin, de Catherine Deneuve et du directeur de la photographie Giuseppe Rottuno. Charles Tesson écrit sur Sacha Guitry, Pascal Bonitzer sur Frank Capra. A la fin de l'année, sont publiés plusieurs papiers relatant les tournages des films de Paul Schrader, Jacques Rivette, Eric Rohmer, Jean-Marie Straub, Youssef Chahine, Claude Chabrol et Jean-Luc Godard. Enfin, on note une rencontre Garrel-Carax.
    Pendant ce temps, Positif fait le point sur le cinéma britannique contemporain, rend hommage à Robert Aldrich et George Cukor, organise une nouvelle "Semaine" (présentant, entre autres films inédits, Angelo, my love de Robert Duvall et Le Sud de Victor Erice), concocte un dossier Fellini (Et vogue le navire) et des ensembles sur Preston Sturges, Alfred Hitchcock, Douglas Sirk et Fritz Lang. Hubert Niogret présente Mikio Naruse, Robert Benayoun s'entretient avec Woody Allen (à propos de Broadway Danny Rose), Vincent Amiel s'intéresse aux vidéo-clips. La revue publie un long échange entre Marcel Ophuls et Jack Lang, alors ministre de la culture. Au-dessous du volcan de John Huston, Nostlaghia d'Andreï Tarkovski et Maria's lovers d'Andreï Konchalovsky font également partie des films défendus.

    Janvier : A nos amours (Maurice Pialat) & Prénom Carmen (Jean-Luc Godard) (Cahiers du Cinéma n°355) /vs/ Nuages flottants (Mikio Naruse, Positif n°275)

    Février : Fenêtre sur cour (Alfred Hitchcock, C356) /vs/ Meurtre dans un jardin anglais (Peter Greenaway, P276)

    Mars : A mort l'arbitre ! (Jean-Pierre Mocky, C357) /vs/ Polar (Jacques Bral, P277)

    Avril : L'étoffe des héros (Philip Kaufman, C358) /vs/ Carmen (Francesco Rosi, P278)

    Mai : Il était une fois en Amérique (Sergio Leone, C359) /vs/ Un dimanche à la campagne (Bertrand Tavernier, P279)

    Juin : Paris, Texas (Wim Wenders, C360-361) /vs/ Under fire (Roger Spottiswoode, P280)

    Eté : --- /vs/ Le succès à tout prix (Jerzy Skolimowski, P281-282)

    Septembre : "Made in Hong-Kong" (Zu : les guerriers de la montagne magique, Tsui Hark, C362-363) /vs/ Paris, Texas (Wim Wenders, P283)

    Octobre : Les nuits de la pleine lune (Eric Rohmer, C364, ) /vs/ L'amour à mort (Alain Resnais, P284)

    Novembre : Amadeus (Milos Forman, C365) /vs/ Amadeus (Milos Forman, P285)

    Décembre : Stranger than Paradise (Jim Jarmusch, C366) /vs/ 1984 (Michael Radford, P286, )

     

    cdc366.jpgPOS285.JPGQuitte à choisir : Forman et Wenders font logiquement le doublé et l'équilibre se fait entre Naruse et Hitchcock, Pialat et Bral, Jarmusch et Greenaway, Rohmer et Resnais, Kaufman et Radford. Pour moi, s'équilibrent aussi, en milieu de tableau le Mocky et le Tavernier, et en bas de l'échelle, le Tsui Hark et le Rosi. Même Godard et Skolimowski pourraient être mis en vis-à-vis (je ne connais ni l'un ni l'autre de leurs titres de l'année). Alors quoi, match nul ? Non, car Positif a commis en juin l'impardonnable faute de goût de mettre en couverture l'estimable Under fire à la place du chef d'œuvre de Leone. Allez, pour 1984 : Avantage Cahiers.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1983)

    Suite du flashback.

     

    cdc346.jpgPOS264.JPG1983 : Année de consensus, nonobstant Garrel et Godard.
    Les deux films élus en janvier s'étaient déjà retrouvés l'un et l'autre en couverture courant 82, Travail au noir sur celle de Positif et Identification d'une femme sur celle des Cahiers. Plus tard, Fanny et Alexandre est aussi un amour partagé. Quant à Raoul Ruiz, un numéro spécial des Cahiers lui est consacré en mars avant que Positif ne concocte un dossier autour de son œuvre en décembre. Sans bénéficier de "doubles couvertures", La valse des pantins, Boat people, A nos amours et la redécouverte chinoise Les anges du boulevard sont largement étudiés dans Positif alors que T'es fou Jerry et La ballade de Narayama le sont dans les Cahiers. Dans les deux revues apparaissent également au sommaire des textes ou des entretiens liés à La vie est un romand'Alain Resnais, Furyode Nagisa Oshima et Poussière d'Empire de Lâm Lê.
    Aux  Cahiers, les autres principaux écrits portent sur Mikio Naruse, André Bazin, le "cinéma d'auteur" et Carl Dreyer. La revue publie un entretien avec Gilles Deleuze à l'occasion de la parution de L'image-mouvement, ainsi qu'avec Isabelle Adjani. En face, Positifchoisit de rencontrer une autre actrice, Shelley Duvall. La revue propose un dossier Billy Wilder, un hommage à Bunuel, un entretien avec Ennio Morricone, un ensemble sur la science-fiction et un coup d'œil sur le cinéma français (du droit d'auteur aux femmes réalisatrices). 1983 est également l'année d'un retour sur D.W. Griffith, au centre de plusieurs numéros de l'une et l'autre des deux revues.

    Janvier : Travail au noir (Jerzy Skolimowski, Cahiers du Cinéma n°343) /vs/ Identification d'une femme (Michelangelo Antonioni, Positif n°263)

    Février : L'enfant secret (Philippe Garrel, C344) /vs/ Sans soleil (Chris Marker, P264)

    Mars : Les trois couronnes du matelot (Raoul Ruiz, C345) /vs/ Tootsie (Sydney Pollack, P265)

    Avril : Fanny et Alexandre (Ingmar Bergman, C346) /vs/ L'écran magique (Gianfranco Mingozzi, P266)

    Mai : La valse des pantins (Martin Scorsese, C347) /vs/ Fanny et Alexandre (Ingmar Bergman, P267)

    Juin : L'argent (Robert Bresson, C348-349) /vs/ T'es fou Jerry (Jerry Lewis, P268)

    Eté : Ludwig (Luchino Visconti, C350) /vs/ Certains l'aiment chaud (Billy Wilder, P269-270)

    Septembre : Boat people (Ann Hui, C351) /vs/ La ballade de Narayama (Shohei Imamura, P271)

    Octobre : Prénom Carmen (Jean-Luc Godard, C352) /vs/ Et vogue le navire (Federico Fellini, P272)

    Novembre : A nos amours (Maurice Pialat, C353) /vs/ A la poursuite de l'étoile (Ermanno Olmi, P273)

    Décembre : Les anges du boulevard (Yuan Mu Zhi, C354) /vs/ La ville des pirates (Raoul Ruiz, P274)

     

    cdc348.jpgPOS272.JPGQuitte à choisir : Dans ce climat de concorde critique, doit-on marquer une préférence ? J'aurai tendance à mettre en rapport les estimables Boat people et Tootsie, les stimulants Pantins et Narayama, les beaux Bresson et Olmi. Et Bergman, Godard, Antonioni, Skolimowski, Ruiz, Pialat, Fellini, Marker... Du beau monde des deux côtés, la plupart du temps pour des titres majeurs. Allez, pour 1983 : Match nul.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cours après moi que je t'attrape

    J'ai pris connaissance avec retard de ce petit article paru en février dans Les Inrocks. L'auteur, Serge Kaganski, évoque les listes des meilleurs films des années 2000 récemment publiées par les deux revues "historiques" que sont les Cahiers du Cinéma et Positif, cela pour aboutir à une nouvelle génuflexion devant la première et une poussée de la deuxième vers les affres du conservatisme critique. Notons déjà que Kaganski ne se donne pas la peine de reproduire ces listes, ni même, sur la page web correspondante, de proposer de lien, ce qui lui permet d'en tirer uniquement les éléments servant sa thèse et de passer les autres sous silence. Dès la quatrième phrase de l'article, le ton est donné : les Cahiers ont choisi des "objets" et non de simples "films", comme l'a fait sa rivale (les "objets" donnés en exemple sont Tropical malady, A l'Ouest des rails et l'un des plus gros succès commerciaux de l'histoire du cinéma coréen, The Host, les deux derniers titres cités ayant été par ailleurs défendus par Positif au moment de leurs sorties respectives, critique et entretien à l'appui, ce que Kaganski se garde bien de préciser). Le reste est à l'avenant, succession de termes opposés sur le mode moderne/classique. Dans le dernier édito de Positif, Franck Kausch a parfaitement éclairé les faiblesses et les petits arrangements du texte de Kaganski.

    Bien évidemment, le problème n'est pas de commenter ni de critiquer ces listes (mon camarade Vincent, sur Inisfree, ne s'en est d'ailleurs pas privé, très récemment, ici et ). Il n'est pas, non plus, d'avancer une préférence entre les deux revues en question, ni de porter un jugement négatif sur l'une ou l'autre. Non, ce qui me gêne énormément dans ce texte c'est de savoir d'où il est écrit et d'y déceler une intention peu glorieuse.

    Kaganski, chantre d'un cinéma aventureux, écrit dans Les Inrocks, hebdomadaire (et site internet) à la maquette asphyxiante, bouffé par les news et la pub, ne mettant en valeur sur ses unes que de l'événementiel culturel, ayant progressivement renié tous les principes qui faisaient sa valeur quinze ans auparavant, ne sachant plus quel est exactement son lectorat (sinon qu'il est jeune et pressé). Connaissez-vous, dans votre entourage, quelqu'un qui lise vraiment Les Inrocks ? Cette publication a-t-elle poussé un seul de ses lecteurs à aller voir cette année Le roi de l'évasion ou Singularités d'une jeune fille blonde, films conseillés par la rédaction mais compressés entre les éloges de Twilight et d'Olivia Ruiz ?

    Le fait est que la voix de Kaganski et celle des Inrocks en général n'est, sur ce plan-là, plus audible depuis longtemps. Alors notre Serge tente de raviver la petite guéguerre autour du "Triangle des Bermudes" qui l'opposa jadis à Michel Ciment qui, lui-même, n'en parle plus depuis belle lurette. Et surtout, il ne veut pas que le train de la "modernité" file sans lui. Il veut être du côté des Cahiers. Il veut crier "Eh c'est les Inrocks, on est là, on est avec vous !" Il veut profiter du renouveau actuel de la revue, salué par tous, jusque dans les colonnes de Positif. Non seulement l'appel du pied est fait n'importe comment mais il est en plus terriblement grossier.

     

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    Les Inrocks : Un goût aventureux...

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1982)

    Suite du flashback.

     

    cdc338.jpgPOS253.JPG1982 : Année américaine pour les Cahiers. Elle démarre par un entretien avec Vincent Price (par Olivier Assayas et Charles Tesson), qui prend place au sein d'un dossier sur le fantastique, se poursuit avec deux numéros spéciaux qui se proposent de faire le point sur le cinéma US, continue par une rencontre avec John Carpenter (à propos de The thing) et se termine sur l'arrivée d'un certain E.T. Le choix des couvertures paraît assez étrange. D'une part, elles mettent en valeur des films bien avant leur sortie, comme Parsifal et Passion. D'autre part, au sein des numéros, la place réservée aux titres présents sur la une semble moins importante que celle prise par certains autres, sans doute moins porteurs : Trop tôt, trop tard (Straub et Hulliet), Vers le Sud et Toute une nuit (Chantal Akerman), La guerre d'un seul homme (Edgardo Cozarinsky), Le pont du Nord (Rivette), L'état des choses (Wenders), Querelle (Fassbinder), La nuit de San Lorenzo (Paolo et Vittorio Taviani). La seule exception concerne Une chambre en ville de Jacques Demy, largement commenté. A noter enfin des entretiens avec Jean-Pierre Mocky et Claude Chabrol.
    En janvier, Positif cale son sommaire sur sa Semaine (présentation de films inédits d'Angelopoulos, Brocka, Rouch, Imamura...). 1982 est l'année des trente ans de la revue et le numéro de mai célèbre l'évènement (2001, l'odyssée de l'espace se révèle être le film préféré des rédacteurs sur la période 1952-1981). On trouve au fil des mois des entretiens avec Sidney Lumet (autour du Prince de New York), Agnès Varda, Henry King, Joseph Losey (sur La truite). Des ensembles de textes reviennent sur Abel Gance, Douglas Sirk et D.W. Griffith. Deux collaborateurs artistiques sont mis à l'honneur, le scénariste Sergio Amidei et le décorateur Georges Wakhévitch. Un texte de Marcel Ophuls sur la télévision est publié. Un dossier fait le point sur l'œuvre méconnue de Shohei Imamura. Pour la revue, les films importants se nomment Georgia (Arthur Penn), Cutter's way (Ivan Passer), Conte de la folie ordinaire, La maîtresse du lieutenant français, Cinq et la peau (Pierre Rissient), Yol et surtout, marquant fortement la fin de l'année, ceux de Wenders, Skolimowski et Coppola.

     

    Janvier : Parsifal (Hans Jürgen Syberberg, Cahiers du Cinéma n°331) /vs/ Alexandre le Grand

    (Théo Angelopoulos, Positif n°250)

    Février : Conte de la folie ordinaire (Marco Ferreri, C332) /vs/ Conte de la folie ordinaire (Marco Ferreri, P251)

    Mars : Riches et célèbres (George Cukor, C333) /vs/ La maîtresse du lieutenant français (Karel Reisz, P252)

    Avril : Made in USA I (C334-335) /vs/ Eijanaika (Shohei Imamura, P253)

    Mai : Passion (Jean-Luc Godard, C336) /vs/ Trentième anniversaire (2001, l'odyssée de l'espace, Stanley Kubrick, P254-255)

    Juin : Made in USA II (Hammett, Wim Wenders, C337) /vs/ Yol (Yilmaz Güney, P256)

    Eté : Identification d'une femme (Michelangelo Antonioni, C338) /vs/ Raining in the mountain (King Hu, P257-258)

    Septembre : Dressé pour tuer (Samuel Fuller, C339) /vs/ La ronde de l'aube (Douglas Sirk, P259)

    Octobre : Victor/Victoria (Blake Edwards, C340) /vs/ Travail au noir (Jerzy Skolimowski, P260)

    Novembre : Une chambre en ville (Jacques Demy, C341) /vs/ L'état des choses (Wim Wenders, P261)

    Décembre : E.T. (Steven Spielberg, C342) /vs/ Coup de cœur (Francis Ford Coppola, P262)

     

    cdc342.jpgPOS262.JPGQuitte à choisir : Comme l'impression que les Cahiers passent à travers... Du Ferreri au Blake Edwards, en passant par le Hammett wendersien, le Cukor, le Godard, le Fuller (voire même, dans une certaine mesure l'Antonioni), aucun titre ne me paraît extraordinaire, notamment par rapport aux meilleurs propositions de leurs auteurs respectifs. Le choix "évènementiel" d'E.T. en annonce quelques autres... Que je ne connaisse ni Parsifal, ni Une chambre en ville ne change donc pas grand chose à l'affaire, car en face, si la présence de Yol et de Conte de la folie ordinaire peut se discuter, il n'en va pas de même pour les autres (avec le plaisir personnel de voir mis en valeur l'un des meilleurs Imamura et le beau Raining in the mountain). Allez, pour 1982 : Avantage Positif.

    Mise à jour décembre 2010 : Alexandre le Grand, ici.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1981)

    Suite du flashback.

     

    C322.jpgPOS239.JPG1981 : Aux Cahiers, les regards se tournent vers l'Orient : Bonitzer écrit sur Mizoguchi, un dossier Inde et Chine(s) paraît en février, Lino Brocka est interviewé. Au cours de l'année, sont proposés des entretiens avec Kubrick, David Lynch (Eraserhead et Elephant man), Fassbinder (Lili Marleen et Berlin Alexanderplatz), Zulawski (Possession), Rivette, Oliveira, Bertolucci, et des hommages sont rendus à Glauber Rocha et Jean Eustache. A l'occasion des trente ans de la revue, deux numéros spéciaux sont consacrés au cinéma français. Assayas parle de Lucas et Spielberg. Serge Toubiana devient seul rédacteur en chef, Charles Tesson entre au comité de rédaction et la signature de Michel Chion apparaît.
    A Positif, comme dans les Cahiers, est salué le travail d'Helma Sanders-Brahms (Allemagne mère blafarde), ainsi que celui de Carlos Diegues (Bye bye Brasil), et sont mis en miroir la redécouverte de Michael Powell et l'avènement de Martin Scorsese (Raging Bull). Les cinémas indiens, japonais et polonais sont à l'honneur. Jean A. Gili fait parler Fellini de ses activités de scénariste, écrivain et dessinateur. L'étude de Shining se poursuit. La rédaction s'attriste de la disparition de Peter Sellers, propose un dossier Elia Kazan, rencontre Max Douy, Ray Harryhausen et Samuel Fuller et se déchire à propos de La porte du Paradis. Aux différents films que l'on retrouve en couverture, il convient d'ajouter Trois frères de Francesco Rosi, Le facteur sonne toujours deux fois de Bob Rafelson, Garde à vue de Claude Miller.

    Janvier : Le salon de musique (Satyajit Ray, Cahiers du Cinéma n°319) /vs/ Eugenio (Luigi Comencini, Positif n°238)

    Février : Cinéma d'Asie (Le salon de musique de Satyajit Ray & Raining in the mountain de King Hu, C320) /vs/ Le voyeur (Michael Powell, P239)

    Mars : Raging Bull (Martin Scorsese, C321) /vs/ Un étrange voyage (Alain Cavalier, P240)

    Avril : La femme de l'aviateur (Eric Rohmer, C322) /vs/ Raging Bull (Martin Scorsese, P241)

    Mai : Situation du cinéma français (I) (C323-324) /vs/ Excalibur (John Boorman, P242)

    Juin : Situation du cinéma français (II) (C325) /vs/ Show bus (Jerry Schatzberg, P243)

    Eté : Haut les mains (Jerzy Skolimowski, C326) /vs/ Décor de Max Douy pour Marguerite de la nuit de Claude Autant-Lara (P244-245)

    Septembre : Le Pont du Nord (Jacques Rivette, C327) /vs/ La porte du Paradis (Michael Cimino, P246)

    Octobre : La femme d'à côté (François Truffaut, C328) /vs/ Stalker (Andreï Tarkovski, P247)

    Novembre : La tragédie d'un homme ridicule (Bernardo Bertolucci, C329) /vs/ La tragédie d'un homme ridicule (Bernardo Bertolucci, P248)

    Décembre : Francisca (Manoel de Oliveira, C330) /vs/ Popeye (Robert Altman, P249)

     

    cdc326.jpgPOS247.JPGQuitte à choisir : La pertinence des regards rétrospectifs, qu'ils portent sur Ray ou Powell, n'est guère discutable. Voir accompagnée la résurrection d'un Skolimowski censuré et salué le décorateur de Renoir et Grémillon est également appréciable. Pour ce qui est de l'actualité, significativement, on retrouve des deux côtés le Scorsese et le Bertolucci. Sur toute l'année, il est bien difficile de négliger l'un ou l'autre des titres proposés de part et d'autre (je suis très curieux de découvrir un jour Popeye, ainsi que, dans un autre genre, Le Pont du Nord ou Francisca). Le mois d'octobre donne une confrontation assez fascinante. Allez, pour 1981 : Match nul.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1980)

    Suite du flashback.

     

    C308.jpgPOS231.JPG1980 : L'année des Cahiers démarre avec Eisentein et son inachevé Que viva Mexico. Serge Le Péron et Serge Daney font le point sur le cinéma noir américain (avec notamment un entretien avec Melvin Van Peebles). Des dossiers sont consacrés aux cinémas allemands et japonais, tandis qu'un hommage est rendu à Roland Barthes. Youssef Chahine, Samuel Fuller, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Barbet Schroeter, Rudolf Thome et Wim Wenders sont successivement mis en avant, mais la vedette de l'année est Marguerite Duras, à qui est consacrée un numéro spécial. Du côté des signatures, on découvre celle d'Olivier Assayas (en particulier avec un texte sur les effets spéciaux publié sur quatre numéros). Serge Toubiana devient co-redacteur en chef.
    En face, Positif fait un nouvel éloge des Italiens Rosi, Bellocchio et Fellini, trouve de quoi se réjouir du côté français (Deville, Tavernier, Pialat et Resnais), revient sur l'œuvre de Manoel de Oliveira et présente les documentaires de Martin Scorsese. Le champ géographique balayé par la revue est impressionnant puisque sont proposés des entretiens avec Lino Brocka, Yilmaz Güney, Akira Kurosawa, Lester James Peries, Ousmane Sembène et Krzysztof Zanussi. La revue (dans laquelle apparaît le nom de Vincent Amiel) concocte également de copieux dossiers Max Ophuls et Kenji Mizoguchi.

    Janvier : Que viva Mexico (Sergueï M. Eisenstein, Cahiers du Cinéma n°307) /vs/ Le voyage en douce (Michel Deville, Positif n°226)

    Février : Le mariage de Maria Braun (Rainer Werner Fassbinder, C308) /vs/ La mort en direct (Bertrand Tavernier, P227)

    Mars : Simone Barbès ou la vertu (Marie-Claude Treilhou, C309) /vs/ Le testament du Docteur Mabuse (Fritz Lang, P228)

    Avril : France Tour Détour Deux Enfants (Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville, C310) /vs/ Le cavalier électrique (Sydney Pollack, P229)

    Mai : Au-delà de la gloire (Samuel Fuller, C311) /vs/ La cité des femmes (Federico Fellini, P230)

    Juin : Les yeux verts (Marguerite Duras, C312-313) /vs/ Mon oncle d'Amérique (Alain Resnais, P231)

    Eté : Mon oncle d'Amérique (Alain Resnais, C314) /vs/ Lettre d'une inconnue (Max Ophuls, P232-233)

    Septembre : Le dernier métro (François Truffaut, C315) /vs/ Shining (Stanley Kubrick, P234)

    Octobre : Sauve qui peut (la vie) (Jean-Luc Godard, C316) /vs/ Loulou (Maurice Pialat, P235)

    Novembre : Shining (Stanley Kubrick, C317) /vs/ Nick's movie (Wim Wenders et Nicholas Ray, P236)

    Décembre : Marguerite Duras et Elia Kazan (C318) /vs/ L'impératrice Yang Kwei-fei (Kenji Mizoguchi, P237)

     

    C315.jpgPOS234.JPGQuitte à choisir : Duras et le "locataire à vie" Godard ont donc droit à quatre couvertures à eux deux (et pour des films dont il n'est pas facile de croiser la route). Le film de Treilhou est singulier mais quelque peu chétif. Et Fuller, y compris avec son dernier "classique", m'a souvent intéressé mais rarement passionné. Côté Cahiers, il manque donc des renforts à Eisenstein, Fassbinder et Truffaut (Kubrick et Resnais se trouvant entre les deux feux) pour pouvoir profiter du léger tâtonnement de début d'année de Positif (et encore...  autour du chef d'œuvre de Lang, il n'est pas certain que le Deville et le Pollack soient négligeables). Car pour ce qui est de la suite, à partir de mai, de Fellini à Mizoguchi, ça file sur les chapeaux de roues... Allez, pour 1980 : Avantage Positif.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1979)

    Suite du flashback.

     

    cdc302.jpgPOS217.JPG1979 : Le numéro de l'été 79 des Cahiers du Cinéma est souvent désigné comme un point de rupture dans l'histoire de la revue. Le retour spectaculaire du cinéma américain (Apocalypse now en couverture et Coppola en entretien) marque pour les uns un nouveau départ salutaire après des années d'égarement intellectuel et pour les autres une capitulation devant la culture cinématographique de masse. Le début de l'année est placé sous le sceau du burlesque et de Toto et une table ronde est organisée à propos de L'homme de marbre de Wajda. Outre Godard, à qui l'on a confié la mise en œuvre du n°300, on croise, à la faveur d'entretiens, Jean-Claude Guiguet, Luc Moullet, Frederic Wiseman, Maurice Pialat, Roman Polanski, Raymond Depardon ou Jean Eustache. La signature de Charles Tesson apparaît et en mars, Serge Daney passe rédacteur en chef.
    Dans Positif, Yann Tobin écrit sur John M. Stahl. Le cinéma américain est au centre de plusieurs livraisons : sur deux numéros sont proposés des textes sur Apocalypse now, Michael Cimino et Woody Allen sont rencontrés à l'occasion de Voyage au bout de l'enfer et de Manhattan, le dialogue se poursuit avec Robert Altman et Jerry Schatzberg et les avis sont partagés sur Alien de Ridley Scott. La revue n'en oublie pas pour autant les autres cinématographies (dossier Hongrie et Japon, retour sur l'œuvre de Satyajit Ray, présentation de Krzysztof Zanussi) et défend toujours Rosi, Herzog, Oshima, Bertolucci ou Saura. Le cinéma français, lui, est présent à travers Alain Corneau (Série noire) et Jacques Doillon (La drôlesse). Enfin, comme dans les Cahiers, la redécouverte d'Ozu continue.

    Janvier : Le goût du saké (Yasujiro Ozu, Cahiers du Cinéma n°296) /vs/ Le cri du sorcier (Jerzy Skolimowski, Positif n°214)

    Février : Pompieri dei vigiu (Mario Mattoli, C297) /vs/ Le Christ s'est arrêté à Eboli (Francesco Rosi, P215)

    Mars : Jean Renoir (C298) /vs/ Quintet (Robert Altman, P216)

    Avril : Nam June Paik (C299) /vs/ Voyage au bout de l'enfer (Michael Cimino, P217)

    Mai : N°300 (par Jean-Luc Godard, C300) /vs/ Allegro barbaro (Miklos Jancso, P218)

    Juin : Amour de perdition (Manoel de Oliveira, C301) /vs/ La complainte du sentier (Satyajit Ray, P219)

    Eté : Apocalypse now (Francis Ford Coppola, C302) /vs/ Péché mortel (John M. Stahl, P220-221)

    Septembre : Playtime (Jacques Tati, C303) /vs/ Apocalypse now (Francis Ford Coppola, P222)

    Octobre : Loulou (Maurice Pialat, C304) /vs/ Don Giovanni (Joseph Losey, P223)

    Novembre : De la nuée à la résistance (Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, C305) /vs/ La luna (Bernardo Bertolucci, P224)

    Décembre : 50,81% (Raymond Depardon, C306) /vs/ Le château de l'araignée (Akira Kurosawa, P225)

     

    cdc303.jpgPOS219.JPGQuitte à choisir : La pertinence des retours vers le passé n'est guère contestable, d'un côté comme de l'autre (Ozu, Renoir, Tati, Ray, Stahl, Kurosawa). Pour ce qui est de l'actualité, autour du point central Coppola, on se satisfait à égalité des choix de Godard et Pialat et de Rosi et Cimino. Don Giovanni et La luna, bien qu'intéressants, ne m'avaient pas bouleversé mais il reste des propositions intrigantes de part et d'autre (Oliveira, Straub, Depardon, Skolimowski, Altman, Jancso). Equilibre parfait. Allez, pour 1979 : Match nul.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1978)

    Suite du flashback.

     

    C285.jpgPOS205.jpg1978 : Les Cahiers réduisant progressivement la part des écrits théoriques, on note plusieurs points de rencontre avec la revue rivale. Dans l'année, nous trouvons en effet de part et d'autre des ensembles sur Ozu, un soutien apporté aux nouvelles œuvres de Marker, Ferreri, Oshima, Cassavetes et Schrader et la redécouverte de Tod Browning. Les entretiens avec Jean Eustache, Raoul Ruiz ou Johan van der Keuken ne dépareilleraient pas non plus dans le Positif de l'époque.
    En février, les Cahiers changent de maquette et le comité de rédaction est élargi (y entrent notamment Jean-Claude Biette et Alain Bergala). Un entretien avec Patrick Brion sur le cinéma à la télévision précède de quelques mois la présentation par Louis Skorecki d'une nouvelle rubrique, "Les films à la télévision". En fin d'année, pour la revue, c'est Hitler, un film d'Allemagne qui crée l'événement.
    Dans Positif, au dossier Ozu, s'ajoute celui sur Mizoguchi. John Boorman est à nouveau célébré, tout comme un trio italien composé de Ferreri, Risi et Lattuada. Jean-Luc Pouillaude repousse le "nouveau naturel" de Claude Berri et de Pascal Thomas. La relation entre Bergman et Liv Ulmann est au centre du numéro de mars, alors que celui de juillet propose plusieurs textes sur le burlesque et le fantastique. Jean-François Stévenin est salué comme acteur (La tortue sur le dos de Luc Béraud) et cinéaste (Passe-montagne). Autres films mis en avant par Positif en 78 : Le dossier 51 de Michel Deville et L'arbre aux sabots d'Ermanno Olmi.

    Janvier : Rêve de singe (Marco Ferreri, Cahiers du Cinéma n°284) /vs/---

    Février : Monsieur Verdoux (Charles Chaplin, C285) /vs/ L'hérétique (John Boorman, Positif n°203)

    Mars : Voyage à Tokyo (Yasujiro Ozu, C286) /vs/ Une passion (Ingmar Bergman, P204)

    Avril : La chambre verte (François Truffaut, C287) /vs/ Fin d'automne (Yasujiro Ozu, P205)

    Mai : L'empire de la passion (Nagisa Oshima, C288) /vs/ Stay hungry (Bob Rafelson, P206)

    Juin : L'enfant aveugle (Johan van der Keuken, C289) /vs/ Insiang (Lino Brocka, P207)

    Eté : La femme gauchère (Peter Handke, C290-291) /vs/ The big kick (Warren Doane, P208-209)

    Septembre : Hitler, un film d'Allemagne (Hans-Jürgen Syberberg, C292) /vs/ Fedora (Billy Wilder, P210)

    Octobre : Opening night (John Cassavetes, C293) /vs/ L'homme de marbre (Andrzej Wajda, P211, )

    Novembre : Perceval le Gallois (Eric Rohmer, C294) /vs/ La vie d'Oharu, femme galante (Kenji Mizoguchi, P212)

    Décembre : Flammes (Adolfo G. Arrieta, C295) /vs/ Blue collar (Paul Schrader, P213)

     

    C293.jpgPOS207.jpgQuitte à choisir : Je n'ai pas une passion débordante pour ce Ferreri-là et j'ai beaucoup de réticences devant le Truffaut. Je serai en revanche curieux de découvrir le Van der Keuken, le Handke, le Schrader, le Brocka et le Syberberg. De plus, je ne connais toujours pas le Rohmer ni le Boorman. Peu de munitions donc, mais il me reste à jouer les classiques entre eux (Chaplin, Mizoguchi et les deux Ozu), puis Oshima et Cassavetes contre Bergman et Wajda. Allez, pour 1978 : Match nul.

    Mise à jour juin 2010 : Blue collar, ici.

    Mise à jour août 2010 : L'hérétique, ici.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1977)

    Suite du flashback.

     

    c273.jpgPOS193.jpg1977 : Les Cahiers publient des textes théoriques de Pascal Bonitzer (sur "la notion de plan") et de Christian Metz, continuent d'ausculter la fiction de gauche, consacrent un ensemble sur le cinéma portugais, s'intéressent aux rapports entre cinéma et histoire puis entre cinéma et peinture, soutient toujours un certain cinéma français (entretiens avec Benoît Jacquot, Jean-Claude Biette, André Téchiné, Luc Moullet) et placent les œuvres d'Akerman et de Straub et Huillet au plus haut. Par rapport aux années précédentes, le nombre de films recensés dans chaque numéro augmente sensiblement.
    La question de la représentation de l'histoire est également au centre du numéro de début d'année de Positif. L'œuvre de Kazan et, surtout, celle de Hawks font l'objet de dossiers. Des entretiens avec Brian De Palma et George Lucas mettent le "Nouvel Hollywood" à l'honneur. Avec Providence, Resnais met, pour une fois, toute la rédaction d'accord et le Casanova de Fellini n'en finit plus d'être étudié (sur cinq numéros). Deux nouvelles plumes arrivent : Emmanuel Carrère et Françoise Audé. En décembre, Positif fête son numéro 200 (entièrement constitué de documents fournis par des cinéastes).

     

    Janvier : Le faux coupable & Ivan le Terrible (Alfred Hitchcock & Sergueï M. Eisenstein, Cahiers du Cinéma n°273) /vs/ Winstanley (Kevin Brownlow et Andrew Mollo, Positif n°189)

    Février : ---/vs/ Providence (Alain Resnais, P190)

    Mars : Je, tu, il, elle (Chantal Akerman, C274) /vs/ Je demande la parole (Gleb Panfilov, P191, )

    Avril : Fortini Cani (Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, C275) /vs/ Le dernier nabab (Elia Kazan, P192)

    Mai : Les enfants du placard (Benoît Jacquot, C276) /vs/ Carrie (Brian De Palma, P193)

    Juin : Le théâtre des matières (Jean-Claude Biette, C277) /vs/ Les chasseurs (Théo Angelopoulos, P194)

    Eté : La Marseillaise (Jean Renoir, C278) /vs/ Le port de l'angoisse (Howard Hawks, P195-196)

    Septembre : Tableau de Jacques Monory (C279-280) /vs/ La guerre des étoiles (George Lucas, P197)

    Octobre : Dessin de Léonard de Vinci (C281) /vs/ L'ami américain (Wim Wenders, P198)

    Novembre : L'ami américain (Wim Wenders, C282) /vs/ Repérages (Michel Soutter, P199)

    Décembre : La vocation suspendue (Raoul Ruiz, C283) /vs/ Numéro 200 (P200-201-202)

     

    c276.jpgPOS198.jpgQuitte à choisir : Hormis les quelques classiques revisités (Hitchcock, Eisenstein, Renoir, Hawks), pas mal de lacunes concernant cette cuvée 77, surtout du côté des Cahiers. Le corpus positiviste, s'il m'est un peu plus familier, ne me laisse pas plus excité que cela. Seul le Resnais me semble incontournable. Et le Wenders, mais il est "partagé"... Allez, pour 1977 : Match nul.

    Mise à jour décembre 2010 : Les chasseurs, ici.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma

  • Cahiers du Cinéma vs Positif (1976)

    Suite du flashback.

     

    C262.jpgPOS178.jpg1976 : L'événement, dans notre optique de confrontation, c'est le retour des Cahiers à la couverture illustrée (par le biais d'un Charlot menacé par la censure, dessiné par Willem). On trouve cette année-là dans la revue un dossier sur le cinéma algérien, de nombreux textes sur la photographie (numéro spécial en été) et surtout un certain cinéma français (ou francophone) qui se taille la part du lion, à travers les analyses des films de Godard, Ivens, Comolli (qui était alors toujours au comité de rédaction), Tanner, Benoît Jacquot (L'assassin musicien), André Téchiné (Souvenirs d'en France), René Féret (Histoire de Paul), René Allio (Moi, Pierre Rivière...), Chantal Akerman (Jeanne Dielman..., premier texte de Danièle Dubroux). Deux entretiens avec Michel Foucault sont publiés, ainsi que le premier volet d'une série sur la "fiction de gauche".
    A Positif, chose rare, un rédacteur claque la porte (Louis Seguin). Le numéro de juin propose un retour vers Aldrich, celui d'été un dossier sur le mélodrame et celui de décembre un hommage à Fritz Lang. Parallèlement, tout au long de l'année, sont mis en avant les grands auteurs internationaux de l'époque (à ceux qui se retrouvent en couverture, il faut ajouter notamment Nagisa Oshima à propos de L'empire des sens et Joseph Losey pour Monsieur Klein). Notons enfin un entretien avec Jack Nicholson, paru en novembre.


    Janvier : Dessin de Willem (Cahiers du Cinéma n°262-263) /vs/ La flûte enchantée (Ingmar Bergman, Positif n°177)

    Février : Documentation pour La Cecilia de Jean-Louis Comolli (C264) /vs/ La terre de la grande promesse (Andrzej Wajda, P178)

    Mars : Nationalité : Immigré (Sidney Sokhona, C265) /vs/ Vol au-dessus d'un nid de coucou (Milos Forman, P179)

    Avril : ---/vs/ Une femme sous influence (John Cassavetes, P180)

    Mai : Comment Yukong déplaca les montagnes (Joris Ivens et Marceline Loridan, C266-267) /vs/ Cadavres exquis (Francesco Rosi, P181)

    Juin : ---/vs/ Casanova (Federico Fellini, P182, )

    Eté : "Images de marque" (la photographie) (C268-269) /vs/ L'adieu aux armes (Frank Borzage, P183-184)

    Septembre : La ligne générale (Sergueï M. Eisenstein, C270) /vs/ Mes chers amis (Mario Monicelli, P185)

    Octobre : ---/vs/ Barry Lyndon (Stanley Kubrick, P186)

    Novembre : Six fois deux (Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville, C271) /vs/ Au fil du temps (Wim Wenders, P187)

    Décembre : Jonas, qui aura vingt-cinq ans en l'an 2000 (Alain Tanner, C272) /vs/ Mado (Claude Sautet, P188)

     

    C272.jpgPOS179.jpgQuitte à choisir : Le retour des Cahiers n'est pas encore gagnant, malgré Ivens et Tanner (La ligne générale est un Eisenstein un peu encombré). La Cecilia, Nationalité : immigré et Six fois deux ne sont pas des plus faciles à voir. De toute manière, en 1976, la question est : que pourrait-on bien enlever en face ? Sans connaître le Monicelli, je ne vois que le Bergman (et encore... c'est l'un des films-opéras les plus intéressants). Les neuf autres titres sont indispensables. Allez, pour 1976 : Avantage Positif.

     

    A suivre...

    Sources : Calindex & Cahiers du Cinéma